Cette visioconférence sur 2 jours sera l'occasion de présenter un résumé de ce qui a constitué nos groupes de lecture des 4 écrits de Pierre Bruno et de ce qui a eu lieu à l’école de la crise en 2020-2021.
Analyse des séminaires par Jean-Paul Gilson, chaque mercredi
L'intention qui préside ce travail se voudrait aujourd'hui le cadre pour en permettre la lecture à qui se prêterait à ce long parcours dans le discours lacanien. On voudrait pouvoir ici même tisser de trois fils l'étoffe d'une thèse qui, à la manière d'un drapé, habillerait un corpus maintenant reconnu par tous : celui de la psychanalyse. Un premier fil, appelons le fil propre. Antérieur au moment de son nouage aux deux autres, il m'a conduit d'un noeud véritable qui hantait mes nuits et sur lequel le cauchemar projetait son rêveur, à une psychanalyse, à sa passe lacanienne, puis à cette élaboration topologique tentée ici. En second, le fil-Freud. Il s'est noué improprement à une adolescence qui en a rendu le repérage averti dans les années 64 et suivants, grâce à une rencontre décisive, sur le plan du savoir, celle de l'un des quelques rares maîtres (J. Schotte) que j'avoues reconnaître aujourd'hui encore. Le filacan, le troisième, appelons-le ainsi, au-delà de l'enseignement qui m'en fut donné et de ma longue rencontre avec lui, c'est celui que j'ai découvert au travers de ma lecture des séminaires, avec cette idée préconçue, je dois bien l'avouer aussi, que la complexité de son phrasé tenait plus à une dénégation continue chez ses lecteurs d'une logique interne qu'à un gongorisme clownesque qu'on prétendait voir surgir à sa place. De ces trois fils, l'un sera donc délibérément privilégié, le "filacan" dont le lien à Freud sera constant, d'autant que Lacan lui-même en désigne les dessus-dessous : "retour à Freud" écrivait-il. Pour éviter que ce retour à Freud ne s'égale à une quelconque torsade, voire doublure, il faudra bien considérer ce que produit la présence de tout troisième lié, rien moins que la fonction d'une tresse, dont l'alpha et l'oméga préfigurent la marque d'un raboutement triple et homogène. Espace de la tresse : Lecture des 27 séminaires de Jacques Lacan:
LES PRÉ-TOPOLOGIQUES
Séminaire I - Les écrits techniques de Freud
Séminaire II - Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse
Séminaire III - Les psychoses
LA TOPOLOGIE DU GRAPHE
Séminaire IV - La relation d'objet : "Le signifiant qui se fait objet"
Séminaire V - Les formations de l'inconscient : "La mise en scène topologique du phallus" (1ère partie) ; (2e partie)
Séminaire VI Le désir et son interprétation : Le désir et son objet (1ère partie) ; (2e partie)
Séminaire VII - L'Éthique de la psychanalyse : Le vide central
Séminaire VIII - Le transfert dans sa disparité subjective : L'amour de transfert : condition d'émergence de la topologie
LA TOPOLOGIE DES SURFACES
Premier temps : Un évidement de surface et sa clinique :
Séminaire IX - L'identification : Un évidement de surface (1ère partie) ; (2e partie)
Séminaire X - L'angoisse : Clinique de cet évidement (1ère partie) ; (2e partie)
Deuxième temps : Suite d'un premier désaveu : la logique de la jouissance : Séminaire XI - Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse Séminaire XII - Problèmes cruciaux de la psychanalyse : Quelle forme pour la praxis analytique ?
Séminaire XIII - L'objet de la psychanalyse
Séminaire XIV - La logique du fantasme
Séminaire XV - L'acte psychanalytique
Séminaire XVI - D'un Autre à l'autre
Troisième temps : Suite du deuxième désaveu, retour du tétraèdre comme discours :
Séminaire XVII - L'envers de la psychanalyse
Séminaire XVIII - D'un discours qui ne serait pas du semblant
THÉORIE NODALE, L'ABORD DU SYMPTÔME
Le chemin du noeud :
Séminaire XIX - ...Ou pire / Le savoir du psychanalyste
Séminaire XX - Encore
Séminaire XXI - Les non-dupes errent
Le noeud comme symptôme :
Séminaire XXII - RSI
Séminaire XXIII - Le sinthome
Séminaire XXIV - L'insu qui sait de l'une-bévue s'aile à mourre
Le temps du noeud :
Séminaire XXV - Le moment de conclure
Séminaire XXVI - La topologie et le temps
Séminaire XXVII - Dissolution
La passe
En avril 2020, un groupe de travail a été mis sur pied pour étudier la question de la passe. Le travail fut scindé en deux partie. Dans la première, il s’est fait à partir du livre de Pierre Bruno (La passe, Éd. Presse Universitaire du Mirail, 2003); puis à partir de l’étude des deux versions de la Proposition d’octobre 1967.
L’étude du livre de P. Bruno consistait à aborder les trois axes de travail que le livre propose – passe et fin, l’interprétation, le père réel – afin de tenter de faire ressortir le lien que l’auteur établit avec la passe. Plusieurs aspects du livre peuvent être relevés. Mais j’en retiens particulièrement deux qui sont revenus à quelques reprises dans les discussions ultérieures :
"La nomination d’un AE par le cartel a pour fonction de sélectionner un nom propre parce que ce nom propre est celui d’une énonciation singulière et inédite qui, prélevée dans la cure du sujet par le sujet lui-même, fait la preuve d’un effet de déplacement discursif – en l’occurrence passage de l’analysant à l’analyste. Puisqu’il nomme le symbolique, et qu’il le sort de cette façon de l’anonymat d’un symbolique (soit une doctrine) sans énonciateur, ce nom propre a statut de symptôme. Je le dis d’emblée pour souligner la place des AE dans une communauté psychanalytique : faire symptôme – marquer une « hétérité » - ex-sister au groupe, et non faire bouchon, caste, corps ou vitrine" (pp 61 – 62).
"La division ultime, celle qui, d’être assumée, signe la fin, est-elle entre les 2 x de l’exception (Ǝx nonΦx) et de l’universel ( Φx)? Comment situer, au regard de la fin, le traversement du nécessaire (Ǝx nonΦx) à l’indécidable (nonƎx nonΦx)? La contradiction n’est-elle pas entre père réel (impossible du rapport sexuel) et père du réel (métaphore du rapport sexuel), sachant que l’analyste se définit de « ne pas être » ce dernier?" (pp. 81 - 82).
Si l’objet de la passe est le désir de l’analyste, le sujet est le sujet lui-même; celui qui glisse constamment entre les doigts; qui passe constamment entre les signifiants de la chaine signifiante et qui est de l’ordre d’une pure signification; mais qui peut être repéré par les soubresauts de la parole, du symptôme, des formations de l’inconscient. Comme le vent peut être repéré par le frémissement des feuilles d’un arbre. Le sujet passe, c’est au passeur et au jury de le repérer.
Par ailleurs, l’étude de la Proposition de ’67 fut fort intéressante à plusieurs égards. On s’est entre autres arrêté sur des aspects d’une cure tels que l’agalma, la destitution subjective et le désêtre, la position dépressive, etc. Je retiens particulièrement ces deux citations de Lacan :
"Le désir du psychanalyste, c’est son énonciation, laquelle ne saurait s’opérer qu’à ce qu’il y vienne en position de l’x : de cet x même, dont la solution au psychanalysant livre son être et dont la valeur se note (-φ), la béance que l’on désigne comme la fonction du phallus à l’isoler dans le complexe de castration, ou ce (a) pour ce qui l’obture de l’objet qu’on reconnaît sous la fonction approchée de la relation prégénitale. (C’est elle que le cas Alcibiade se trouve annuler : ce que connote la mutilation des Hermès.)".
"Disons ici, sans développer, qu'un tel accès implique la barre mise sur l'Autre, que l'agalma en est le signifiant, que c'est de l'Autre que choit le (a) comme en l'Autre s'ouvre la béante du (-φ) et que c'est pourquoi, qui peut articuler ce S(Ⱥ) celui-là n'a nul stage à faire, ni dans les Bien-Nécessaires ni parmi les Suffisances pour être digne de la Béatitude des Grands Ineptes de la technique régnante".
On y retrouve les deux opérateurs de la passe, l’objet a et (-φ). Et compléter par un troisième, S(Ⱥ). Que Lacan résume par cette autre citation :
"Le passage du psychanalysant au psychanalyste, a une porte dont ce reste qui fait leur division est le gond, car cette division n’est autre que celle du sujet, dont ce reste est la cause".
Le passage à l’analyste s’opère par ce ternaire, lequel laisse une béance ouverte : il est confronté et exposé au réel irréductible, au non-savoir L’analyste n’a plus envie à la fin d’en lever l’option, comme dit Lacan. Tout ce qu’il peut faire, c’est de le border; de tricoter autour du trou dans le savoir de l’Autre; c’est-à-dire, le travail d’extension. C’est dans, et par cette béance, que l’analyste met en action son désir d’être.
Si c’est dans cette béance que s’ouvre la porte du passage à l’analyste alors, qu’en est-il de l’indécidable dans la passe? De l’indécidable du choix fou et du désir d’être? Ne serait-ce pas la question qui se pose pour tous les acteurs de la passe : passant, passeur et jury de la passe. On est alors à des années-lumière de la passe en tant que reconnaissance ou confirmation d’un désir d’être.
Avant même qu’il invente la passe, Lacan avait quand même vu le truc :
"C’est-au-delà de la fonction du a que la courbe se referme, là où elle n’est jamais dite, concernant l’issue de l’analyse. À savoir, après le repérage du sujet par rapport au a, l’expérience du fantasme fondamental devient la pulsion. Que devient alors celui qui a passé par l’expérience de ce rapport opaque à l’origine, à la pulsion? Comment un sujet qui a traversé le fantasme radical peut-il vivre la pulsion? Cela est l’au-delà de l’analyse, et n’a jamais été abordé. Il n’est jusqu’à présent abordable qu’au niveau de l’analyste, pour autant qu’il serait exigé de lui d’avoir précisément traversé dans sa totalité le cycle de l’expérience analytique" (Séminaire XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, leçon du 24 juin 1964).
Tout est là me semble-t-il, en filigrane : l’impossible du dire, le repérage du sujet et de son objet, repérage du fantasme, le frayage de la pulsion, le « nouveau » sujet. Il ne restait qu’à l’articuler d’une façon logique.
Alain Gilbert
Livre de Pierre Bruno
A plusieurs reprises, Lacan a rendu hommage à Marx d'avoir inventé le symptôme, tout en prenant soin de distinguer la conception ultérieure qu'en forge Freud. Il souligne ainsi la portée « insurrectionnelle » du symptôme et s'oppose aux thérapeutiques qui voudraient l'éradiquer, comme au discours du maître qui voudrait le dompter. Si le symptôme est originairement le marqueur grâce auquel chacun se soustrait à la jouissance de l'Autre (du parental au sociétal), il ne peut produire une satisfaction non pathologique qu'à une condition : sa jouissance de symptôme doit être dévalorisée, ce que peut obtenir une psychanalyse conduite à sa fin. Pierre Bruno montre ici que dans sa critique assidue de Marx, Lacan met en évidence des impasses de la baguette marxiste, principalement son aveuglement quant à la jouissance, mais restitue la pertinence majeure de son œuvre. Pierre Bruno est psychanalyste à Paris, membre de l'association de psychanalyse Jacques Lacan (APJL). Il est le créateur et directeur de la revue Barca! Poésie, politique, psychanalyse et directeur de la revue PSYCHANALYSE...
Le mot-clé de ce séminaire est la division du sujet l'expérience du cartel permettra à chacun de mettre à l'épreuve le passage de la logique subjective à la logique collective, produisant ainsi une nouvelle manière de faire lien social (un en-plus) tout en éprouvant simultanément la faille dans l'Autre. Le collectif n'est autre que le sujet individuel et il s'énonce en trois temps: L'instant de voir, le temps pour comprendre et le moment de conclure...
" Le délire a un statut à part qui exige un tri entre symptôme et fantasme. On pourrait définir le délire comme un fantasme dans lequel l’accès à l’agent de la castration (le père réel) est fermé, du fait de l’absence d’une clé symbolique. Quand Lacan parle du NdP comme étant cette clé, il faut d’abord se demander : qu’est-ce qu’un nom ? Sans doute est-ce ce qui remplace le père concret par un MOT propre, mais c’est aussi quelque chose qui se donne comme réel avant même qu’aucune signification n’en soit éventuellement induite. De ces considérations, il s’ensuit que le délire n’est pas seulement, ni même principalement une formation de l’inconscient, qu’il suffirait de traduire dans un langage ordinaire pour en dévoiler le sens, mais qu’il est l’armature même de la relation à l’Autre, en tant que la volonté de jouissance serait originairement dans l’Autre, L’Autre, c.-à-d. d’abord, le langage. Cette volonté de jouissance, dès lors que le sujet, par ce qu’on peut appeler un vol, la prend à l’Autre, définit le processus du sujet, décidément prométhéen. Par ce vol, le sujet se divise, parce que la partition de l’Autre, par laquelle il effectue cette translation de volonté suppose en permanence qu’il prélève en lui-même la part qui sera la monnaie, au sens strict, de la part qu’il prélèvera dans l’Autre. « P. 230 Lacan, passeur de Marx. (ces dernières lignes ne sont pas sans évoquer le vol de la lettre et la lettre volée)à propos du symptôme : Pierre Bruno/« A l’âge adulte, le symptôme s’est complètement substitué à la demande, qui se trouve refoulée. Le refoulement ne sera levé que dans une demande adressée à l’analyste. D’où vient le refoulement ? C’est bien sûr le refoulement du complexe d’Oedipe, soit du lien libidinal au père réactivé dans le lien à l’analyste, mais si nous voulons donner toute sa portée à la théorie ultime de Freud concernant l’ANGOISSE, nous devons conclure que ce refoulement est dû à l’angoisse, née de ce que la volonté de jouissance du sujet ayant pour conséquence de passiver le père, celui-ci se trouve menacé de ne pouvoir accomplir sa fonction de castration à l’endroit de l’Autre maternel. C’est donc seulement par une lecture doublement lacunaire que le symptôme est conçu comme l’équivalent d’une jouissance qui viendrait remplacer la jouissance de l’impossible rapport sexuel et accréditer son existence par une fraude. En effet d’une part, c’est ne pas voir que le lien libidinal à l’Autre n’est pas le rapport sexuel puisque celui-ci exige la commutativité que le symptôme justement lui refuse, refus qui implique l’interprétation pour être découvert. C’est ne pas voir d’autre part que la clé du refoulement réside dans l’angoisse d’une annihilation du père réel, c.-à-d. du père non soumis à la volonté de jouissance du sujet et en conséquence immunisé contre la castration. P. 250 Lacan.
À propos du symptôme : Pierre Bruno/« A l’âge adulte, le symptôme s’est complètement substitué à la demande, qui se trouve refoulée. Le refoulement ne sera levé que dans une demande adressée à l’analyste. D’où vient le refoulement ? C’est bien sûr le refoulement du complexe d’Oedipe, soit du lien libidinal au père réactivé dans le lien à l’analyste, mais si nous voulons donner toute sa portée à la théorie ultime de Freud concernant l’ANGOISSE, nous devons conclure que ce refoulement est dû à l’angoisse, née de ce que la volonté de jouissance du sujet ayant pour conséquence de passiver le père, celui-ci se trouve menacé de ne pouvoir accomplir sa fonction de castration à l’endroit de l’Autre maternel. C’est donc seulement par une lecture doublement lacunaire que le symptôme est conçu comme l’équivalent d’une jouissance qui viendrait remplacer la jouissance de l’impossible rapport sexuel et accréditer son existence par une fraude. En effet, d’une part, c’est ne pas voir que le lien libidinal à l’Autre n’est pas le rapport sexuel puisque celui-ci exige la commutativité que le symptôme justement lui refuse, refus qui implique l’interprétation pour être découvert. C’est ne pas voir d’autre part que la clé du refoulement réside dans l’angoisse d’une annihilation du père réel, c.-à-d. du père non soumis à la volonté de jouissance du sujet et en conséquence immunisé contre la castration. P. 250 Lacan passeur de Marx.
Francine Godin
Livre de Pierre Bruno
La psychanalyse transforme le corps en changeant, dans une expérience de parole, les modalités par lesquelles celui-ci est affecté et que Freud a distinguées : inhibition, angoisse, symptôme. Le corps concerné n’est pas l’image du corps, ou corps cosmétique, mais celui de la pulsion, en tant que conséquence de la pratique langagière qui définit le seuil de l’humain, y compris chez le sujet mutique. L’expérience d’une cure suit la trajectoire d’un déchiffrement, celui de l’inconscient, jusqu’à faire l’épreuve du bord au-delà duquel cet inconscient devient réel, c’est-à-dire ininterprétable. À ces confins, l’analysant se retrouve rebut de ce déchiffrement et c’est dans cette position qu’il trouve une satisfaction, impossible à imaginer avant d’être atteinte. Pour opérer cette transformation, une psychanalyse doit soustraire le symptôme au fantasme qui en commande la pathologie et donner au symptôme la portée insurrectionnelle qui permettra au sujet de se libérer du langage au moyen du langage, en s’affranchissant du pensé par le dire. Accueillir le symptôme (et non le traquer), démonter le fantasme (et non l’alimenter) sont les deux axes de la direction d’une cure. Ce livre examine, point par point, les dimensions de cette expérience qui en est encore à ses débuts – constat qui ne doit pas faire oublier l’immense novation de sa naissance.
Texte de Pierre Bruno
https://www.cairn.info/revue-psychanalyse-yetu-2019-2-page-17.html?contenu=article
Dans Psychanalyse YETU 2019/2 (n° 44), pages 17 à 41 Il s’agit dans cet article, en se fondant sur l’analyse des Ménines dans le séminaire de Lacan L’objet de la psychanalyse, de restituer les définitions majeures de la géométrie projective qui permettent de définir le statut topologique de l’objet a.
Il s’agit dans cet article, en se fondant sur l’analyse des Ménines dans le séminaire de Lacan L’objet de la psychanalyse, de restituer les définitions majeures de la géométrie projective qui permettent de définir le statut topologique de l’objet a.
...Dans le texte de Pierre Bruno, « Du côté des Ménines » dans le numéro 44 de Psychanalyse, l’auteur reprend quelques références théoriques et philosophiques sur lesquelles LACAN s’appuie pour « fournir une réponse à la question : qu’est qu’une représentation ? »
Pierre Bruno attire notre attention, en prenant l’exemple de la peinture, sur l’invention de la toile : « celle qu’on peut déplacer…son châssis…sa bi dimensionnalité…et même la mise en cause de la toile comme support »
Il évoque Picasso, celui-là même qui a ouvert un champ pourrait-on dire, celui de l’objet-art. Dans une partie de l’œuvre du peintre, il peint des objets, SUR des objets (c’est moi qui souligne) : « planches de bois, des tôles, des objets quelconques prélevés dans son environnement ». Pierre Bruno les rapproche du ready-made de Duchamp. La toile comme support, tout comme l’objet comme support.
Pierre Bruno tire la toile du côté de l’écran, qui selon la définition de Freud, cache plus qu’il ne révèle. L’écran cache l’absence, plus précisément, il empêche de de voir l’absence, « cache ça dit la mère, tu ne pourras pas voir ce que je n’ai pas »...
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